• Un tome intéressant.

    On entre dans un monde intéressant qui oppose deux peuples : celui des plaines et celui des contreforts. Ils ne s’aiment pas, mais leurs activités étant complémentaires ils ne peuvent se passer les uns des autres ce qui rajoute des tensions dans leurs relations déjà difficiles. Alissa se retrouve en quelque sorte au milieu, puisqu’elle est issue d’un métissage. Ses deux origines étant trop visibles physiquement, elle est aussi bien rejetée par les personnes des contreforts que par celles venant des plaines. Il ne lui reste donc que sa famille, seul endroit où elle se sent aimée. Malheureusement, son père n’est jamais revenu de sa dernière expédition, il ne lui reste donc plus que sa mère.

    Et voilà que cette dernière la chasse, à quelques semaines de l’hiver, en lui disant de se rendre à la Forteresse afin qu’elle puisse développer la magie qui est en elle. Mais Alissa ne croit pas en la magie. Toutefois, comme elle n’a nulle part où aller elle est bien obligée de chercher cette mystérieuse Forteresse afin, au moins, d’avoir un toit au dessus de la tête une fois l’hiver venu.

    Au cours de son périple, elle rencontrera Strell, un ménestrel des plaines. Il aura du mal à ne pas croire ses préjugés et à ne pas mépriser Alissa, mais par la force des choses leur relation va évoluer petit à petit. Au début explosive, elle s’adoucira progressivement jusqu’à devenir de la complicité. Ils sont attendrissants tous les deux, et m’ont fait sourire à plusieurs reprises. Alissa a un très fort caractère et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle peut parfois être exaspérante, surtout quand elle n’en fait qu’à sa tête, ne faisant pas attention aux avertissements et mises en garde qui lui ont été faits. Strell quant à lui est un jeune homme touchant. Petit à petit, on apprend à le connaitre et on s’aperçoit qu’il a quelques blessures enfouies au plus profond de lui-même. Il est très protecteur et fait tout ce qu’il peut pour aider Alissa dans sa quête. Ensuite, il y a bien entendu le grand méchant de l’histoire : Bailic. Ce dernier est tout simplement infâme. Aucun regret, aucun remord ne l’habite. Il semble d’ailleurs ne connaitre aucune limite et compte bien s’approprier le Grimoire que tout le monde cherche, par n’importe quel moyen. J’ai gardé le meilleur pour la fin. Il s’agit de Serre, un faucon crécerelle qui suit Alissa comme son ombre. C’est sans doute mon personnage préféré pour le moment, sans pouvoir dire exactement pourquoi. Mais une chose est sûre, j’ai beaucoup aimé les passages qui lui sont consacrés, ils apportent un peu de fraicheur au roman.

    Si vous recherchez de l’action à tout va, passez votre chemin. Il y a très peu d’action à proprement parler. Le rythme est volontairement lent et il n’y pas de péripéties extraordinaires. Le récit avance petit à petit, pourtant, je n’y ai trouvé aucune longueur. Même s’il y a quelques passages un peu trop confus à mon goût. Il n’y a que la fin qui m’a un peu déçue car elle laisse un petit goût d’inachevé. Il faudra donc que je lise le tome 2 pour avoir mes réponses, ce que je ferai avec plaisir.

    En conclusion, un premier tome intéressant, qui pose un univers qui l’est tout autant. Le duo principal est touchant et leur adversaire totalement infâme. J’espère que le deuxième tome nous apportera toutes les réponses nécessaires.