Librairies Sorcières

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Conseillé par (Libraire)
11 décembre 2015

Conseillé par la librairie La Boîte à Histoires à Marseille

Je vous propose sans attendre de faire connaissance avec le famille Hope. Il y a d’abord Monsieur Hope, que l’on découvre un beau matin en pyjama dans sa cuisine. N’est-ce pas un gros chien noir qu’il aperçoit par la fenêtre? De surprise Monsieur Hope en lâche sa tartine et appelle aussitôt les secours:
«-Il y a un chien de la taille d’un tigre devant chez moi, dit-il à l’officier de police.
Le policier éclata de rire.
-Quest-ce que je peux faire? demanda Monsieur Hope.
-Eh bien restez à l’intérieur! répondit le policier avant de raccrocher.»


Madame Hope peu après aperçoit elle aussi le chien noir. Sa tasse de thé lui échappe: c’est que l’animal est au moins aussi gros qu’un éléphant!Puis c’est ensuite au tour de la petite Adeline suivie de son frère Maurice d’apercevoir l’énorme chien noir qui rôde autour de la maison. Une peur panique s’empare de toute la famille qui reste calfeutrée en tremblant à l’intérieur de la maison. Tout le monde? Non, pas tout à fait. C’est sans compter la benjamine de la famille appelée Petite qui décide de prendre les choses en main.

« -Ne sors pas! s’exclamèrent-ils en chœur.
- Le chien va t’avaler!
- Il va te dévorer la tête!
- Il va te croquer les os!
Mais Petite était déjà partie ».

Et c’est bien elle qui va se retrouver nez à nez avec l’énorme et effrayante bête noire. Et c’est elle aussi qui va peu à peu lui faire recouvrer sa taille normale. Après tout il ne s’agit que d’un chien ordinaire…

Un très bel album sur le thème de la peur qui grandit et se nourrit de rumeurs, de fantasmes et autres élucubrations. L’angoisse et les idées les plus folles circulent à toute vitesse dans la maison des Hope dont on apprécie au passage le joyeux désordre qui règne dans chaque pièce. Voilà qui est rassurant et nous ramène à un quotidien bien réconfortant !

Les illustrations précises et léchées flirtent avec l’hyperréalisme teinté d’une touche très classique dans le trait. Dans des tonalités chaudes, elles fourmillent de détails saugrenus à chaque page et proposent, pour les plus observateurs, différents niveaux de lecture. Quelle belle idée d’avoir enfin édité l’album de ce jeune auteur australien, Lévi Pinfold, qui a déjà été largement reconnu et récompensé pour son travail d’illustration ! Le texte très dialogué est lui aussi particulièrement savoureux et on apprécie l’audace et le bon sens de la petite benjamine de la famille.

Un coup de cœur pour cette fin d’année et un album de grande qualité à ne surtout pas rater !

Librairie La Boîte à Histoire à Marseille

Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2015

Conseillé par la Librairie Le Neuf à Saint Dié des Vosges

La collection Ponts des Arts propose aux jeunes lecteurs de découvrir une œuvre avec une fiction et des illustrations originales. Dans ce volume, nous partons à la découverte de Ferdinand Cheval, facteur de la fin du XIXe siècle, qui parcourait chaque jour plusieurs kilomètres à pied. Un joli caillou ramassé lors d’une de ses tournées fut la première pierre de ce qui allait devenir son fameux Palais idéal, inspiré par la nature autour de lui, la faune, la flore, mais aussi par les cartes postales du monde entier, les magazines illustrés qu’il achemine et qui nourrissent son imaginaire.

Véronique Massenot rêve avec lui et donne vie à toutes les créatures: géants, fées, pieuvre, oiseaux, personnages mythologiques qui peuplent son palais. Les illustrations d’Isabelle Charly, comme l’œuvre de Ferdinand Cheval, foisonnent de détails – et font un petit clin d’œil à l’art postal. Des réponses aux questions «Qui était Ferdinand Cheval, Pourquoi construire un tel palais, Qu’est-ce que l’art brut?»... concluent l’ouvrage. Une histoire qui fait voyager, un tour du monde extraordinaire qui laisse l’imagination vagabonder: merci Facteur, merci Véronique et Isabelle!

Librairie Le Neuf à Saint Dié des Vosges

Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2015

Conseillé par la Librairie Voyelles aux Sable d'Olonne

Victor, CM2. Père souvent absent (raisons professionnelles), mère aimante mais très à cheval sur certains principes: à la maison, on mange bio et on favorise le commerce équitable. Pas de jeux vidéo ni de wifi. Surtout, pas de télé. Ce qui n’empêche pas le garçon d’être au courant du dernier fait divers qui captive l’attention du public, puisque dans sa classe personne ne parle plus d’autre chose: une prise d’otages dans une école. Pour suivre tant bien que mal les événements au plus près de la source, Victor grappillera la moindre occasion: l’ultimatum des preneurs d’otages est sur le point d’arriver à expiration; les forces de l’ordre s’activent; le négociateur a pu obtenir la libération de quelques élèves. Si Victor perçoit surtout les désagréments de sa marginalité relative et souhaiterait sans doute être un peu plus «comme les autres», cette position en retrait lui permet une distance critique. On retrouve ainsi des thèmes chers à l’auteur: critique de la consommation et de la prétendue «société de l’information», formatage du vocabulaire et des comportements par les médias, socialisation mais aussi les inévitables tensions entre parents et enfants. Trop fort, Mickaël!

Librairie Voyelles aux Sable d'Olonne sur le site des Librairies Sorcières

Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2015

Conseillé par Librairie Voyelles aux Sables d'Olonne

Né vers 1580 aux Sables-d’Olonne, Paul Imbert devient capitaine de morutier à seulement vingt-cinq ans. Avec ses marins, il sera réduit en esclavage par des corsaires maures. Il entre au service du pacha de Marrakech, Ammar el Feta, qui bientôt cher- chera à se rapprocher de celui dont les chants latins lui rappellent sa propre enfance au Portugal. Plus tard, Paul guidera l’expédition de son maître à Tombouctou pour le compte du sultan du Maroc.

Il sera le premier Français à pénétrer dans la ville des sables. Par deux fois, il croira pouvoir échapper à sa condition, mais mourra au Maroc sans avoir recouvré la liberté. Il convient de saluer le soin apporté à la réalisation éditoriale de l’album. Servi par une belle écriture, L’Homme des villes de sable a de toute évidence été pensé, texte et images, comme une suite de tableaux, de moments choisis, réels ou imaginés, dans la vie de cet homme au destin singulier. On sait que l’image est généralement chez Sara le moteur même de l’histoire, qui sou- vent fait l’économie du langage verbal. Inattendus dans ce type d’ouvrage, les tableaux en papier déchiré de l’artiste n’ont toutefois rien perdu de leur expressivité et de leur force d’évocation.

Librairie Voyelles aux Sables d'Olonne sur le site des Librairies Sorcières

Conseillé par (Libraire)
7 décembre 2015

Conseillé par Librairie Callimages à La Rochelle

Nénette est une femelle orang-outan qui vit au Jardin des plantes depuis toute petite. Elle vient d'avoir quarante ans et doit prendre sa retraite. Logée dans un petit appartement sur les toits de Paris elle va goûter pour la première fois à la liberté en profitant des joies que réserve la capitale: shopping, balades, etc. Mais cela ne dure qu'un temps.

Un petit coup de blues, le goût nostalgique de la banane, et la voilà partie pour un voyage à Bornéo, retour à la forêt natale pour, cette fois, une vraie liberté retrouvée. On a découvert Claire Lebourg avec "Une journée avec Mousse" dans la collection Mouche de l’école des loisirs, qui était déjà un petit trésor de poésie. "La Retraite de Nénette", son premier livre auto-édité, est à découvrir absolument.

Librairie Callimages à La Rochelle sur le site des Librairies Sorcières